jeudi 18 mars 2010

Inspection d'écoles à dos de mulet

Mercredi: les inspections vont bon train, la moyenne est maintenue même s’il faut aller en montagne. Je visite une école située à une heure et demi de route cahoteuse et pierreuse en compagnie de son directeur qui nous guide - un vrai missionnaire dans l’âme qui a fondé l’association des paysans du coin pour une meilleure qualité de vie. Il se dévoue corps et âme pour son école, qui sert aussi d’église. Malheureusement, les murs sont tombés...ne reste plus que la porte. Il cherche, par tous les moyens, un peu d’aide. Mais comme c’est une école privée, il n’aura rien du gouvernement, et puisqu’il ne fait pas partie d’une congrégation subventionnée par une ONG, il n’y a rien à espérer de ce côté-là non plus. Il y a plusieurs enfants qui font jusqu’à quatre heures de marche pour se rendre à cette école.

Jeudi, c’est Yves qui se paye une petite randonnée en montagne : après deux heures et demi de route cahoteuse ne permettant pas une vitesse de plus de 10 km/h, il doit louer deux mulets pour continuer sa route, pour lui et son guide. La vitesse de croisière augmente un peu et il continue ainsi pendant une autre heure, pour trouver sa petite école et en faire l’expertise. Mais le mulet a fait une fausse manœuvre et comme la selle n’était pas attachée, Yves est revenu à l’hôtel avec un bon bleu sur une fesse.

Pour ma part, je reste à l’hôtel pour remplir les formulaires d’inspection des 40 écoles qui lui avaient été confiées pour inspection en début de mission. Il semble que ce ne soit pas une bonne chose à faire puisque dans l’après-midi, le chauffeur est venu livrer une autre liste de 20 écoles qu'un autre ingénieur débordé n’a pas pu inspecter.

André Bergeron, ingénieur en structure
Membre d'Architectes de l'urgence du Canada, en Haiti

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