À notre arrivée, nous avions été surpris de constater la simplicité (lire: extrême difficulté) de leur mode de vie. Suite au séisme du 12 janvier, le mot "dévasté" est faible pour décrire l'état du lieu. L'absence presque totale d'organisation laisse place à un sentiment palpable d'abandon face aux forces de la terre - "surrender to the earth".
Avant même de songer à rénover ce qu'il restait de l'hôtel pour leur offrir un lieu moindrement humain et assurer leur survie, il incombait tout d'abord d'entamer la réorganisation en termes de besoins de base (eau, nourriture, toilettes). Si la communauté de Simbie cultivait le manioc (plant à partir duquel on fait du jus, de la farine, des galettes), il en reste peu du petit jardin préalable dans lequel de nombreuses familles y trouvent maintenant refuge (tentes, matelas, toiles, feux de camps).

Notre devoir consiste maintenant à travailler avec eux pour une réorganisation durable. Reconstruire Simbie passe par eux, leur survie en dépend, elle commence avec eux. Tout comme Port-au-Prince, Simbie doit et va renaître de ses poussières. En débutant par un travail de compréhension profonde de notre part d'un mode de vie haïtien qui portera fruits conditionnellement à une collaboration communautaire et locale, une entraide, un échange, des liens, un retour aux sources; il faut questionner l'occupation actuelle des milliers de vendeurs de rue de cossins américains et recréer un schème oublié, beaucoup plus vrai, fort, riche et durable dans lequel chaque haïtien a un rôle essentiel et complémentaire à jouer: paysan, maçon, assembleur, cultivateur, éleveur, etc.
Jean-Paul Boudreau, architecte et Claude Robert, stagiaire en architecture
Jodoin Lamarre Pratte architectes et associés
Collaborateurs pour Architectes de l'urgence Canada en Haiti
Un retour à la vie…
Bonjour, petit mot pour vous dire que tous les débris de béton sont des matières premières: sable pierre ect. Avec un concasseur et des tamis on peut récupérer beaucoup de matière sans avoir beaucoup de transport à faire.
RépondreSupprimerDe la part d'un entrepreneur à la retraite.
Merci
René lessard
Je me demande bien si les morceaux de beton cassé peut servir de maconerie...comme de la pierre des champs.
RépondreSupprimerparcontre il aurai pas de methode de re-enforcement ou controle de qualité
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