jeudi 15 avril 2010

OU PAKA PA LA! (ou LE PLAISIR DANS LA SÉCURITÉ, campagne anti-sida)

13 et 14 avril 2010

Ces deux derniers jours, nous avons rencontré des maires, des représentants de services décentralisés de l’état en éducation, en santé et en finance. Pour notre mission de formulation du programme pour le FENU nous devons avoir une bonne idée, tout d’abord, comment fonctionne l’état haïtien, les communes, les départements et comment tout ce monde travaille ensemble.

(Cap Haitien) Ce matin, nous avons pris la route vers Port-au-Prince en passant par Cap-Haïtien, les montagnes de la chaine de Belance, l’Artibonite, Les Gonaïves, St-Marc et finalement Port-au-Prince où nous sommes arrivés de noirceur. Le Nord est vert avec ses plantations, mais les routes de montagnes sont épouvantables ; des trous partout. Fiez-vous sur moi, les nids de poules de Montréal ne sont rien à côté de ces trous d’autruches.

Aux Gonaïves on peut voir les dommages causés en 2008 par le débordement de la rivière Ennery qui a emporté des tronçons de route et quelques ponts sans compter l’inondation de cette ville par l’eau qui venait des montagnes, mais aussi de la boue.

Les montagnes de l’Artibonite sont beaucoup plus dénudées et avec beaucoup moins de végétation que sur le versant nord. Difficile à croire qu’il y avait même des arbres sur ces montagnes escarpées et arides.

À notre arrivée dans la région de Port-au-Prince, on s’est fait arrêtés par la Police Haïtienne sous l’œil des soldats de la MINUSTAH. Le policier haïtien, qui se prenait pour Rambo avec ses lunettes de soleil, ses gants noirs et son fusil juste bon pour aller à la chasse au canard, se prenait pour un autre et nous a fait ouvrir nos valises sur le bord de la route. Rien de grave, juste un peu déplaisant. On était seulement deux consultants sans le reste de l’équipe du PNUD.

Ce soir, nous dormons au Camp Charlie près de l’aéroport de Port-au-Prince, car demain nous partons pour la pointe du sud-ouest, un autre 4 à 5 heures de route en passant par Carrefour, Leogane. Plus d’une centaine d’humanitaires volontaires ou professionnels (IOM, UNOPS, PAM, PNUD, UNICEF et plein d’autres), hébergent dans ce camp super bien monté qui est entouré par les camps militaires du Brésil, de l’Argentine, du Chili, etc. et par des milliers de sinistrés dans des tentes à qualité variable. C’est impressionnant tout l’effort qui est mis dans ces camps et tout l’équipement et les véhicules de toutes sortes qui ont été amenés ici. Tentes, douches, cuisine, salles à manger. Les Danois ont installé ce camp au cours des premières semaines après le tremblement de terre.

Prochaine étape, Les Cayes à la pointe sud-ouest du pays.

Bernard McNamara, architecte
Président d'Architectes de l'urgence du Canada, en Haiti

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